Empathes. Comment gérer vos émotions ?

Je profite de la saison du Cancer pour écrire cet article. En effet, les énergies de ce signe nous amènent à développer notre sensitivité et peut exacerber notre sensibilité, et je me suis dit que cet article pourrait aider nombre d’entre vous qui sont (hyper)empathes. Même s’ils n’en ont pas pleinement conscience.

Voyons d’abord ce qu’est l’empathie, et définissons les deux principaux types d’empathes, que je nommerai ici « Hyper-empathes » parce que dans cet article je traite d’un niveau d’empathie bien supérieur à celui que la majorité des gens peut ressentir. Cela concerne des personnes qui peuvent être amenées à vivre de l’anxiété passagère ou chronique en raison de leur forte implication émotionnelle dans les événements douloureux qui se produisent autour d’eux. Que ce soit à un niveau personnel ou collectif.

Si vous vous interrogez sur le fait d’être empathe ou non, vous pouvez lire cet article où je décris 15 signes qui indiquent que vous pourriez être un hyper-empathe.

Une aptitude saine que nous avons en commun

L’empathie est une belle aptitude, et les personnes qui ont de l’empathie réussissent souvent bien dans la vie, car ils ont un sens de la relation, de l’écoute et du partage très développé. C’est quand cette empathie atteint de très hauts niveaux et nous pose des problèmes dans notre vie et notamment dans notre vie relationnelle qu’on peut parler d’hyper-empathie.

L’empathie nous aide à comprendre les sentiments des autres, et à voir les choses de leur point de vue. Cette réponse sociale importante peut contribuer à notre compassion, et à nous soucier du bien-être des autres.

Tout le monde a une capacité naturelle à l’empathie, mais celle-ci est généralement considérée plutôt comme une compétence que comme une caractéristique. Elle se développe en combinant nos expériences et nos relations, en commençant par notre entourage affectif durant l’enfance. Il est important de noter que les gènes jouent également un petit rôle dans le développement de l’empathie.

C’est pourquoi les gens se situent à différents niveaux d’empathie à l’âge adulte.

Certaines personnes, connues comme empathes, ou hyper-empathes, ont un degré d’empathie tel qu’ils semblent absorber les sentiments et émotions des autres voire à en être submergés, comme on l’a vu plus haut. La douleur de l’autre devient la leur. Et ils souffrent à sa place.

Si vous êtes un hyper-empathe, vous pourriez vous retrouver à absorber les émotions de ceux qui sont autour de vous. Quand ils ressentent de la joie, vous les rejoignez dans leur joie. Quand ils ressentent de la tristesse, vous portez ce fardeau émotionnel avec eux.

Dans cet article je vous aiderai à mieux comprendre l’Hyper-empathie, et je vous donnerai des clés pour protéger votre énergie et votre santé émotionnelle.

Deux types d’empathes ou hyper-empathes

On trouve deux types d’empathie, qui comme je l’ai dit plus haut, est une émotion :

  • L’empathie cognitive. Cela concerne la capacité de comprendre ce que quelqu’un d’autre ressent. Des indices spécifiques dans le langage corporel, le ton de la voie peuvent être des marqueurs d’émotions ou de pensées sous-jacentes.
  • L’empathie émotionnelle. Cela se rapporte à la capacité de partager ce que l’autre ressent. Cette empathie émotionnelle, qui survient généralement spontanément, peut nourrir la compassion et vous motiver à offrir votre soutien à cette personne.

Les hyper-rempathes ont tendance à avoir une très grande empathie émotionnelle. Quand les personnes que vous aimez font face à des souci ou à un stress, vous expérimentez cette souffrance émotionnelle avec eux. Aussi longtemps qu’ils continuent à lutter, vous pouvez vous sentir anxieux et concerné par ce qui leur arrive.

A terme, cela peut déclencher de l’anxiété.

Hyper-empathie et anxiété

Si vous souffrez d’anxiété, voire d’anxiété généralisée – un état anxieux chronique qui s’accompagne de symptômes physiques – vous pouvez être quelqu’un qui passe beaucoup de temps à se faire du souci pour l’avenir, ou qui voit des pensées négatives tourner en boucle dans son esprit.

Vous pourriez vous sentir soucieux à propos d’un choix que vous avez fait et qui a pu affecter un ami ; ou vous pourriez passer beaucoup de temps à retourner dans votre tête des peurs vagues et sans réelle raison d’être.

« Comment je me sentirais si ça m’arrivait à moi ? » pourriez-vous vous demander. Et cette pensée est révélatrice de votre désir d’aider, et vous vous mettez alors à la place de l’autre dans sa situation.

Le problème est que lorsque vous avez un haut niveau d’empathie, cette anxiété pré-existante peut se nourrir des émotions de votre entourage, et vous faire vous sentir encore plus mal.

Vous pourriez vous sentir si préoccupé par leur souffrance, que vous pourriez avoir du mal à prendre de la distance avec cette souffrance. Il pourrait vous sembler difficile – voire impossible – de baisser le niveau de cette empathie élevée et de vous détacher de l’anxiété qui l’accompagne.

Et c’est un des désagréments majeurs qui accompagnent l’Hyper-empathie : devenir anxieux, souffrir d’une anxiété diffuse qui peut devenir chronique, et qui est motivée par l’identification forte à la souffrance qui vous environne. Que ce soit à un niveau personnel ou collectif.

De nombreuses études ont montré que les hyper-empathes ont plus de risques de traverser des épisodes dépressifs dans leur vie.

Comment gérer ?

Vous devez vous demander si vous devez vous sentir concerné, et vous inquiéter : est-ce qu’être hyper-empathe conduit forcément à l’anxiété et à la dépression ? Etes-vous condamné à subir ces désagréments parce que vous êtes sensible aux malheurs d’autrui ? Car vous avez certainement remarqué combien vous les tourments que vous endurez à propos de ceux que vous aimez, ou du monde comme il va, entraînent bien des désagréments.

Et meme si vous vous situez à l’autre bout du spectre ? Vous souhaiteriez travailler à développer votre empathie envers les autres, mais sans risquer de vivre les symptômes d’anxiété ou de dépression, ou les voir s’aggraver si vous en avez déjà.

Mais dites-vous une chose : maintenant que vous avez compris la connexion, vous pouvez agir pour en gérer les effets.

Voici maintenant 4 techniques qui peuvent vous permettre de gérer les émotions fortes générées par votre hyper-empathie.

Pratiquez l’acceptation et la libération émotionnelle

Les hyper-empathes ont souvent des difficultés à faire taire leurs émotions. Vous avez peut-être remarqué combien l’énergie émotionnelle dégagée par les personnes autour de vous génèrent du stress ou une altération de votre humeur. Vous ne pouvez pas empêcher ces manifestations. Mais les reconnaître et les laisser aller peut faire la différence.

Vous n’avez pas nécessairement à « mettre en veille » votre capacité à prendre soin – vous pouvez booster votre résilience, prendre du recul, tout en vous sentant concerné par les autres.

Prenons l’exemple d’une personne qui vous est chère et qui souffre après une dispute. Alors qu’elle vous explique ce qui est arrivé, vous commencez à ressentir leur douleur et leur tristesse.

Pour éviter que ces émotions s’emparent de vous et ne débordent, essayez cet exercice :

  • Prenez quelques profondes respirations pour votre ancrage
  • Reconnaissez les émotions qui vous traversent
  • Rappelez-vous que prendre l’émotion de votre proche ne l’aidera pas
  • Prenez encore quelques profondes respiration, et imaginez que les émotions vous quittent quand vous expirez

Rappelez-vous : l’empathie n’est pas la même chose que la compassion. Rester bloqué dans les émotions difficiles peut affecter votre capacité à offrir du soutien. Laisser aller les émotions vous aidera à quitter l’état de « ressentir » et à passer dans un état « action » : vous pourrez montrer de la compassion en validant leur sentiment de peine, en demandant comment vous pouvez aider, ou en offrant une diversion positive qui aidera la personne.

Si cette technique vous semble trop difficile pour l’instant, vous pouvez essayer de pratiquer la méditation pour vous entraîner à devenir observateur de vos états internes.

Honorez vos limites

Des limites personnelles fortes sont une clé pour les hyper-empathes.

Savoir que vous pouvez être débordé par les émotions peut vous conduire à éviter les situations qui mettent vos ressources empathiques sous pression. Vos difficultés à gérer les sentiments et émotions douloureuses peuvent vous amener à vous éloigner de vos proches pour vos protéger.

En posant des limites autour des situations qui vous minent émotionellement, vous diminuez le risque de craquer.

Si vous vous sentez déjà un peu bas moralement ou énergétiquement, vous pouvez réenvisager de visiter une personne amie qui vous draine émotionnellement. Quand vous vous sentez anxieux, vous pouvez choisir d’éviter les médias sociaux pour leur préférer un livre que vous aimez ou un film agréable.

Prendre bien soin de soi est important. Vous risquez de ressentir davantage d’anxiété quand vous manquez d’énergie. Veillez donc à garder vos batteries pleines en faisant attention de répondre à vos besoins de repos et de solitude. Réservez suffisamment de temps pour ces activités de régénération de votre énergie et de votre moral.

Surveiller vos pensées « hamster »

La rumination ou les pensées stressantes qui tournent en boucle peuvent survenir dans l’anxiété et la dépression.

Vous pencher sur des soucis ou des peurs peut nous sembler être un bon moyen de les solutionner, mais c’est en fait tout le contraire qui se produit : à la fin vous pouvez vous sentir pris au piège de ces tourments dont la solution ne vient jamais.

Lorsque vous vous surprenez à tourner et retourner ces pensées parasites, mettez en place un rituel qui vous aidera à en sortir : levez-vous, et mettez-vous en action.

Action & Présent

D’abord, vous pouvez prononcer à haute voix – important parce que le son émet une vibration qui atteint vos cellules, une phrase « court-circuit » : « stop aux pensées hamster ! je m’active à partir de maintenant ! ». Cette phrase fonctionnera à la longue comme un déclencheur de bon feed-back. Vous vous souviendrez de l’agréable dernière fois, et cela vous donnera envie de vous y remettre.

Ensuite, vous pouvez pratiquer quelques profondes respirations, comme dans l’exercice précédent. Cela renforcera votre ancrage dans le présent et dans la réalité de ce présent.

Enfin, vous pouvez agir concrètement pour vous éloigner de ces pensées qui accompagnent souvent la procrastination. Quelle tâche devrait être réalisée qui ne l’est pas ? Ce peut être du rangement, du tri, un petit coup de ménage avec une musique entraînante ; si vous ruminez sur vos projets qui n’avancent pas, vous pouvez vous mettre en action et travailler sur un dossier en utilisant la méthode du Pomodoro.

Ces petits pas vous habitueront au fil du temps à passer plus de temps dans le présent et dans l’action, et moins dans le passé ou futur et la rumination.


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2 réponses

  1. Un immense Merci !!! J’ai pris des notes, j’ai compris bcp de choses chez moi ! Hier soir, je me suis posée la question avant de m’endormir, pourquoi je suis comme ça ? Et ce matin j’ai la réponse
    Cet article est merveilleux 🙏
    Encore merci merci merci

  2. Merci beaucoup pour votre bienveillance, vos partages, vos savoir, vos expériences 🙏 qui font évoluer ceux qui n’ont pas reçu de fondations dans la vie. C’est aidant, guidant, stimulation
    Bien 😊 à vous
    Nadine

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